Samedi 5 décembre 2020, Cash & Repair a été mis en avant lors d’une interview de Bertrand Lepineau par une journaliste de Ouest France. De grands sujets y ont été abordés, retrouvez l’article ci-dessous ou cliquez sur le site de Ouest-France. Bonne lecture !!
La Roche-sur-Yon. Pour recycler nos mobiles, cette entreprise vendéenne voit grand
Cash & Repair est l’un des 25 lauréats régionaux du fonds de soutien à l’investissement, dans le cadre du Plan de relance. Son projet ? Une chaîne industrielle pour le démantèlement des téléphones portables, afin de donner une seconde vie à leurs pièces.
Au premier plan, Bertrand Lepineau, fondateur de Cash & Repair en 2015, au second plan, Vincent Grossin, technicien réparateur, à l’atelier implanté au Leclerc des Oudairies, à la Roche-sur-Yon.
Il contient du cobalt provenu de mines exploitant des enfants, au Congo. Des terres rares dont le traitement génère des rejets polluants, en Asie… La liste des méfaits de votre smartphone est longue. « Nos téléphones portables sont des mines urbaines, avec des ressources extraites dans des conditions effroyables, et pas inépuisables », résume Bertrand Lepineau, président de Cash & Repair, à La Roche-sur-Yon.
Des téléphones, sa société en a vu passer depuis l’ouverture du tout premier atelier de réparation, en 2015, dans une galerie commerciale yonnaise. Aujourd’hui, le réseau, qui devrait atteindre les six millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, compte quinze ateliers, dont six en franchise.
Démanteler un million de téléphones par an
Le concept : on vient y faire réparer, le temps de ses courses, son smartphones, son PC portable ou encore sa tablette … On peut aussi y revendre son vieux portable. Environ 15 000 téléphones sont ainsi rachetés par l’entreprise pour voir leurs pièces réutilisées. Un démantèlement “artisanal, fait dans des bureaux”, raconte Bertrand Lepineau.
Et le Yonnais de poursuivre : “Nous avons un savoir-faire sur la revalorisation de ces pièces. Nous nous sommes demandé comment l’industrialiser.” L’enjeu : “Participer à la création d’une filière d’excellence française de recyclage des téléphones portables. Il y a 30 millions de vieux téléphones qui dorment dans des tiroirs.”
Un pôle innovation, mis en place au sein de l’entreprise depuis deux ans et demi, a planché sur un processus de démantèlement à plus grande échelle. Un prototype de chaîne automatisée a vu le jour. Installé dans des locaux tenus secrets, il pourra, dès 2021, démanteler 90 000 téléphones par an.
L’ambition est celle d’une chaîne robotisée à plus grande échelle : “A terme, notre projet est de passer à un million de téléphones par an”, annonce Bertrand Lepineau qui décrit un projet “unique. Les chaînes qui existent déjà broient les téléphones pour récupérer les matériaux précieux. Nous, on veut les valoriser, pièce par pièce.” Actuellement, 1% des réparations faites par les techniciens de Cash & Repair le sont avec des pièces de seconde vie, toutefois, ce pourcentage pourrait dépasser les 50%.
Pour financer ce projet à un peu plus d’1,2 millions d’euros, l’entreprise vient de recevoir un sérieux coup de pouce. Cash & Repair est l’un des 25 lauréats dans la région du fonds de soutien à l’investissement, dans le cadre du Plan de relance détaillé à l’automne par le gouvernement. Le total est de 19 millions d’euros dans la région.
On ne connaîtra pas le montant de l’aide allouée à Cash & Repair, qu’on “nous demande de ne pas dévoiler. Chaque entreprise touche au maximum 800 000€. Pour nous, c’est moins”, précise Bertrand Lepineau, qui se souvient avoir monté “un dossier assez lourd. Je pense que ce qui a plu, c’est notre double approche, environnementale et industrielle. La contrepartie, c’est de créer de l’emploi et de la valeur en France.”
Un emplacement est déjà prévu ” à proximité de la Roche-sur-Yon” pour accueillir, d’ici septembre 2021, le bâtiment abritant la future chaîne de démantèlement. Côté emploi, Cas & Repair estime pouvoir doubler son nombre de salariés, d’une petite cinquantaine actuellement à une centaine. “Sur le projet même, on sera à une trentaine d’emplois. Mais nous attendons aussi des effets positifs sur nos ateliers, avec vingt nouveaux recrutements estimés.”
Ils rejoindront une entreprise qui innove aussi sur son organisation. “Chez nous, il n’y a pas de chef, pas de manager. Chacun est responsable de ce qu’il fait.” Les employés “fixent leurs objectifs”, participent aux recrutements… Ils ont défini eux-mêmes leur rémunération évoluant au fil d’un parcours de formation continue dispensé dans l’entreprise.
Clémence HOLLEVILLE
iPhone bloqué de toutes parts.
Le technicien a résolu le problème sur le champ, quelques minutes.
Donc il connaît bien son travail, c’est très agréable.
Merci à lui ( Olonne ) et a cette enseigne qui paraît sérieuse.